Retour sur la deuxième édition du Printemps du Tourisme

Visuel Printemps du Tourisme 2023

Le 21 mars 2023, nous nous sommes rendus à l’évènement marquant l’ouverture de la saison touristique de cette année : le Printemps du Tourisme. A l’occasion de cette deuxième édition, l’innovation, la recherche et la formation ont été mis à l’honneur. Cet évènement éco-engagé et coorganisé par l’ESTHUA, faculté de tourisme, culture et hospitalité de l’Université d’Angers, Anjou Tourisme, et le Tourisme InnovationLab a rassemblé plus de 260 acteurs du tourisme autour d’un programme de conférences variées. Cette année, la grande problématique était la suivante :

Le tourisme doit-il vivre sa métamorphose ? 

Une ouverture sous le signe de l’évolution

La journée s’est ouverte sur un échange de Jean-René Morice, directeur de l’ESTHUA, et Philippe Chalopin, président de Anjou Tourisme et vice-président du Conseil Départemental, suivi d’une intervention de Jean Viard (sociologue, directeur de recherche associé au CEVIPOF – CNRS), lors d’une conférence animée par Fabrice Gasdon, attaché de presse Département de Maine-et-Loire.

De gauche à droite: Jean-René Morice, Philippe Chalopin, Fabrice Gasdon

Qu’est-ce qu’on en retient ?

En ce début de saison, le leitmotiv d’Anjou Tourisme est de rassembler.

Première agence départementale du tourisme à obtenir le label « Engagé RSE » octroyé par l’AFNOR, sa volonté est de partager, de faire participer dans une dimension durable et responsable. Cette démarche est décrite comme citoyenne et en prise avec les préoccupations du moment.

Écouter, rassembler, construire ensemble.

Philippe Chalopin

Le tourisme est une force économique importante : 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires dans le Maine et Loire, et des milliers d’emplois directs et indirects. Il doit évoluer pour continuer à progresser. Attention, on ne parle pas d’attirer le tourisme de masse et ses cars remplis d’une foule qui veut tout voir, mais ne s’attarde sur rien. On cherche un tourisme de qualité, responsable et respectueux de l’environnement. L’Anjou c’est le pays du végétal, où il fait bon vivre. On cherche la mise en avant des 80 espaces naturels sensibles, la redécouverte des métiers de l’artisanat, le cyclotourisme, etc. Tout cela est réuni sous la notion de Slow tourisme, tourisme doux et durable.

Dans ce même ordre d’idée, on ne forme plus les professionnels du tourisme comme on le faisait il y a une quarantaine d’années (en référence à l’anniversaire de l’ESTHUA, qui a fêté fin 2022 ses 40 ans d’existence !). La société évolue, et la formation s’adapte. Jean-René Morice a annoncé le lancement du Réseau des Écoles Universitaires de Tourisme, porté par l’ESTHUA. L’objectif est de rendre visible auprès des étudiants et du monde professionnel les formations et la recherche en tourisme présentes dans les universités françaises. 

Nous avons eu le plaisir d’assister à l’intervention de Jean Viard, sociologue, directeur de recherche associé au CEVIPOF et au CNRS. Il est auteur de plusieurs ouvrages, dont « L’an zéro du tourisme. Penser l’avenir après la Grande Pandémie » paru en juin dernier et coécrit avec David Médioni, et le dernier en date, publié le 6 janvier : « Un regard juste » qui prolonge le sujet sur un nouveau combat commun : la mobilisation contre le réchauffement climatique.

Vous pourrez visionner cette conférence en replay, et découvrir les présentations de tous les autres ateliers sur cette page.

Un programme sur-mesure

Tout au long de la journée, un village d’exposants composé de start-ups réunis par le Tourisme InnovationLab fut le lieu de découvertes et d’échanges entre tous les acteurs présents. La convivialité était au rendez-vous, et nous avons déambulé avec plaisir et curiosité entre les stands, afin d’en savoir plus sur ces professionnels de l’innovation, implantés plus ou moins récemment dans la région : fresque interactive, jeux de piste touristiques, voyages sur-mesure, mise en relation entre voyageurs et locaux… De beaux projets qui participent assurément au dynamisme du territoire et à l’implication de cibles variées !

Si vous souhaitez les connaître vous aussi, n’hésitez pas à consulter la liste des exposants juste ici.

S’en est suivi un ballet de conférences plénières, d’ateliers participatifs et de tables rondes sur la problématique de la mise en œuvre des différents aspects de l’innovation et du développement durable en entreprise, tenus par des enseignants-chercheurs, professeurs associés de l’ESTHUA et des professionnels du tissu touristique local.

Les points de vue des dirigeants d’établissements, des clients mais aussi des salariés ont été étudiés, notamment à travers des partages d’expériences et de bonnes pratiques observées dans les différents métiers du tourisme. L’implication du salarié a évolué, que ce soit au sein de l’entreprise en elle-même, ou dans la prise en compte de la nécessité de fournir un effort collectif face à ces nouveaux enjeux de développement.

Thomas Yung, maître de conférences associé à l’ESTHUA et dirigeant de My Hotel Reputation, a donné une interview à Olivier Hamard pour la radio RCF. Il raconte où se niche l’innovation et quel est son rôle dans le secteur du tourisme, en évoquant par exemple l’évolution qu’elle entraîne en tourisme d’affaires et en évènementiel.

Copyright Rodolphe Ligonnière
Copyright Rodolphe Ligonnière

Vers un tourisme plus vert !

J’ai eu l’occasion d’assister à la table ronde animée par Fabien Malinge (Anjou tourisme – responsable du pôle web/data), qui recevait Sébastien Repeto, fondateur des agences My Destination & Kairn
et Anne Chéné, fondatrice d’Ethik & Trips, autour du thème « Une communication engagée et utile au tourisme responsable ! ». Mettre en place une communication responsable, qui trouve le bon équilibre entre la valorisation des actions, la sensibilisation des clientèles et les réalités de terrain est plus que primordial face aux comportements des publics et des consommateurs, de plus en plus concernés par les enjeux de protection de l’environnement et demandeurs de contacts et d’expériences humaines, tout en étant plus connectés que jamais.

Un bilan positif

Cette journée fut riche en partages passionnants, avec des perspectives de croissance et de développement du secteur touristique en France et plus particulièrement en Anjou. Sa « métamorphose » ne peut indéniablement pas être immédiate, mais les mentalités évoluent et la volonté est clairement de mise. Les évènements tels que celui-ci occasionnent des rencontres et des échanges entre des femmes et des hommes réunis par la même passion de l’accueil et l’amour de notre région. Finissant tout juste mon cursus universitaire à l’ESTHUA, ce fut un réel plaisir pour moi de me mêler à ces professionnels et d’avoir un aperçu différent du vaste réseau formé par le secteur du tourisme en Anjou et au-delà.

La saison 2023 s’annonce belle, accompagnée d’une réelle prise en compte par l’ensemble des acteurs de l’importance de mettre en avant de manière responsable notre territoire, et de le préserver tout en laissant sa place à l’innovation, solution nécessaire pour suivre les évolutions des pratiques et préoccupations de notre temps. De cette manière, touristes et locaux pourront profiter encore longtemps de la douceur angevine que l’on aime tant !

Article rédigé par Saskia

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